La responsabilité civile du dirigeant pour ses actes de concurrence envers la société

Lorsqu’un dirigeant social concurrence son entreprise, en l’absence de prévision expresse, il doit répondre de la violation de son obligation de non-concurrence tant qu’il est en exercice, tandis que l’ancien dirigeant est sanctionné sur le fondement de l’action en concurrence déloyale. Toutefois, sous l’influence d’une obligation de loyauté du dirigeant de plus en plus contraignante, la distinction entre ces deux régimes de responsabilité civile s’atténue, entraînant un accroissement du risque de responsabilité du dirigeant.

1. Présentation de l’étude. Il est désormais acquis que les qualités respectives d’associé et de dirigeant fondent deux régimes distincts quant à l’obligation de non-concurrence. En l’absence de prévision expresse, celle-ci ne pèse que sur le dirigeant social1. En dépit du silence des textes sur cette question, il ressort de plus en plus clairement de la jurisprudence que celui dont la mission consiste à représenter la société ne saurait en même temps la menacer par son activité concurrentielle. Sous l’influence d’une obligation de loyauté renforcée2, le risque de responsabilité du dirigeant social apparaît ainsi accru. Les évolutions récentes de la responsabilité civile du dirigeant qui concurrence son entreprise entraînent cependant des incertitudes. L’étude du droit positif conduit à observer une atténuation de la distinction entre, d’une part, le régime de responsabilité[...]

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