La responsabilité des praticiens nommés dans une procédure d'insolvabilité étrangère

L’action en responsabilité extra-contractuelle dirigée contre l’administrateur désigné dans une procédure d’insolvabilité ouverte dans un autre Etat membre relève de la compétence des tribunaux de cet État.

Cass. soc., 10 janv. 2017, n° 15-12284

L’insolvabilité du groupe de télécommunications Nortel, suivie du licenciement d’un salarié opéré dans le cadre d’une procédure secondaire d’insolvabilité, a donné l'occasion à la chambre sociale de la Cour de cassation de préciser la compétence internationale des tribunaux en matière de responsabilité des mandataires de justice nommés dans une procédure d’insolvabilité principale ouverte à l’étranger.

I – Le litige

Le cadre économique et procédural doit être rappelé ; il éclaire les enjeux des mesures prises notamment pour la protection des contrats de travail. En 2009, les dirigeants du groupe avaient mis en œuvre la restructuration des dettes en demandant le bénéfice d’une procédure collective aux États-Unis (selon le Chapitre XI du Code de la banqueroute) et au Canada (selon la Companies’ Creditors Agreement Act) pour les sociétés mères. Parallèlement, deux des filiales européennes du groupe, l’une établie en Angleterre dénommée Nortel Networks United Kingdom (NNUK) et l'autre en France, dénommée Nortel Networks SA (NNSA), étaient soumises à des procédures collectives d’« administration » (équivalant au redressement[...]

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