Précisions sur la qualification de dirigeant de fait

Ces trois arrêts illustrent le contentieux récurrent autour de la notion de dirigeant de fait dans le contexte de l’application de l’article L. 651-2 du Code de commerce. Ils témoignent d’une certaine unification de la jurisprudence et soulignent la difficulté de prouver une direction de fait au sein d’un groupe de sociétés. Sont par ailleurs abordées certaines questions relatives aux modalités de l’action en responsabilité pour insuffisance d’actif et à la caractérisation de la faute de gestion.

Cass. com., 20 avr. 2017, n° 15-23600

Cass. com., 20 avr. 2017, n° 15-10425

Cass. com., 20 avr. 2017, n° 15-19750

Le dirigeant de fait ne bénéficie pas d’un régime totalement unifié en droit des sociétés, à l’instar de celui que peut connaître par exemple le commerçant de fait en droit commercial. Lorsque les textes spéciaux ne prévoient pas explicitement son assimilation au dirigeant de droit, la sanction est parfois écartée1. Pour autant, nombreuses sont les hypothèses dans lesquelles il est sanctionné comme le serait un dirigeant de droit2. C’est le cas de l’article L. 651-2 du Code de commerce qui permet de mettre à la charge des dirigeants de droit comme de fait tout ou partie de l’insuffisance d’actif de la société en cas de faute de gestion ayant contribué à cette dernière.

Dès lors, c’est autour de la qualification de dirigeant de fait que se cristallise fréquemment l’abondant contentieux en[...]

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