D'une liquidation l'autre : le mandataire ad hoc, ce mal-aimé…

L’ancienne dirigeante d’une société en liquidation désignée pour exercer les droits dont le débiteur n’est pas dessaisi est un mandataire ad hoc, non un liquidateur amiable. L’action en responsabilité civile à l’encontre d’un cocontractant ne relève pas des droits propres du débiteur et ne confère ainsi au mandataire aucun droit à rémunération.

Cherchant à démarquer rigoureusement le liquidateur amiable et le mandataire ad hoc, la chambre commerciale délimite strictement les conditions de rémunération de ce dernier.

Cass. com., 17 mai 2017, n° 15-25477

La complexité des interactions entre les règles de droit commun des sociétés et le droit des procédures collectives, sous l’empire de la loi n° 85-98, du 25 janvier 1985, n’est plus à démontrer. Cet arrêt inédit, rendu par la chambre commerciale le 17 mai dernier, est l’occasion de revenir une fois encore sur la lancinante question des modalités d’exercice du pouvoir résiduel de représentation susceptible d’être attribué à l’ancien dirigeant d’une société en liquidation.

Antérieurement à la loi n° 2005-845, du 26 juillet 2005, de sauvegarde des entreprises, le cas de dissolution résultant du jugement ordonnant la liquidation judiciaire prévu à l’article 1844-7, 7°, du Code civil1 conduisait à mettre fin aux pouvoirs des organes de la société2, créant ainsi une situation paradoxale. Tandis que, par exception au[...]

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