Harcèlement sexuel : dans le silence du lien de subordination

Des agissements sexistes au harcèlement sexuel, la parole se libère, les voix se font entendre, et ce qui est donné à voir n’est pas la dérive d’un milieu professionnel mais bel et bien un fait social.

CA, 12 sept. 2017, n° 15/06663

Cons. prud’h., 10 nov. 2017, n° 15/03135

Les révélations de scandales sexuels dans lesquels sont impliquées des personnes qui n’avaient jusqu’à présent jamais été inquiétées ont fait prendre conscience de l’ampleur du phénomène et du silence complaisant qui l’a trop longtemps entouré. La parole se libère, les voix se font entendre, et ce qui est donné à voir n’est pas la dérive d’un milieu professionnel mais bel et bien un fait social. Les relations de travail en général sont concernées et il faut reconnaître que les victimes de propos ou de comportements à connotation sexuelle sont encore trop souvent réduites au silence du lien de subordination : à la peur de parler s’ajoute celle de perdre leur travail.

Comme souvent en présence d’un fait social médiatisé, le législateur est appelé à se mobiliser pour ajouter du droit au droit. Ainsi sont les textes événementiels : on réfléchit en l’occurrence pêle-mêle à mettre en place une plateforme de signalement en ligne, à créer un délit d’outrage sexiste, à allonger le délai de prescription des violences sexuelles pour[...]

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