Coupe du monde de football et droit du travail au Qatar

Dans le contexte de la coupe du monde de Football de 2022, la violation au Qatar des droits de l’Homme au travail a été dénoncée. Sous la pression internationale, la loi qatarie a récemment évolué. Aussi l’initiative publique trouve-t-elle un puissant relais dans l’initiative privée (volontaire ou contrainte par le devoir de vigilance récemment introduit en droit français). En témoigne, l’accord conclu le 21 novembre 2017 par Vinci au Qatar.

1. La coupe du monde de football se jouera en 2022 au Qatar. Le pays s’y prépare ; sont notamment entrepris de colossaux travaux de construction des infrastructures nécessaires. Y sont employés des ingénieurs et cadres des grands groupes ayant remporté les marchés de construction, souvent expatriés, mais aussi pour les travaux de manœuvre, des myriades de travailleurs immigrés venus pour la plupart d’Inde et du Pakistan. Il est peu de dire que ces travailleurs sont souvent soumis à des conditions de travail et de vie épouvantables : les grandes chaleurs rendent souvent insupportable le travail de ces ouvriers qui peinent à profiter d’un peu de repos une fois de retour dans les baraquements où ils sont cantonnés, tant leurs conditions de logement sont déplorables. La loi qatarie, jusqu’à peu, ne fixait pas de limite à cette exploitation ; pire, elle autorisait la kafala dont la pratique confinait à l’esclavage1.

Un rapport de l’Organisation internationale du[...]

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