L'éthique de l'avocat en droit des majeurs protégés

L’assistance et la représentation d’un majeur vulnérable, protégé ou à protéger, ne participent pas, pour l’avocat, d’une mission de défense ordinaire. En présence d’un client altéré psychiquement, l’avocat œuvre avec le juge à la recherche de ce qui est juste pour un client qui n’en a pas conscience. L’éthique de l’avocat devient son guide.

1. Propos liminaire. Le droit des majeurs protégés s’attache à mettre hors d’atteinte des malveillances les personnes les plus fragilisées, altérées dans leurs facultés psychiques ou leurs fonctions corporelles au point de ne plus pouvoir exprimer leur volonté, ni la défendre1. Ce droit intéresse peu, alors même qu’il finira par concerner la plupart d’entre nous, et qu’il touche en France un million de personnes à ce jour. Comme si l’individualisme et le matérialisme dans lequel la société moderne enferre l’individu supposaient de mettre à bonne distance tout ce qui concerne le rapport à l’être, au déclin, à la lente érosion des aptitudes, au questionnement lié à la fin de vie. Et pourtant… le rapport aux Anciens, le rapport à sa propre finitude ne sont-ils pas révélateurs des valeurs profondes d’une civilisation ?

2. Esprit de la loi du 5 mars 2007. Les majeurs protégés ne le sont que par l’effet d’un jugement de protection judiciaire, qui détermine la nature de la mesure de protection2 et désigne le ou les protecteurs. Cette[...]

IL VOUS RESTE 89% DE CET ARTICLE À LIRE
L'accès à l'intégralité de ce document est réservé aux abonnés
L'accès à l'intégralité de ce document est réservé aux abonnés
Ce document est accessible avec les packs suivants :
Vous êtes abonné - Identifiez-vous

Testez gratuitement Lextenso !

Je découvre

Vos outils pratiques

  • PDF revue
  • Imprimer
  • Enregistrer