« Je découvre presque chaque jour un peu plus l'ampleur des difficultés »
Alors que les discussions sur le projet de loi de modernisation de la justice du XXIe siècle reprennent aujourd’hui au Sénat, le garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas revient pour nous sur l’ampleur des difficultés rencontrées par les professions judiciaires et sur les moyens envisageables pour y remédier.
Gazette du Palais – Quelles sont les difficultés concrètes de la justice auxquelles vous avez été confronté qui vous ont le plus surpris depuis votre prise de fonction comme garde des Sceaux le 27 janvier dernier ?
Jean-Jacques Urvoas – Plusieurs traits caractéristiques de l’institution judiciaire m’ont frappé dès mon arrivée.
Le premier, que j’ai souligné dès la passation de pouvoir avec Christiane Taubira, est la problématique des moyens.
Depuis lors, je découvre presque chaque jour un peu plus l’ampleur des difficultés. Le cumul des impayés générant un mécontentement légitime des experts et des collaborateurs du service public de la justice, les difficultés à assurer le fonctionnement des juridictions (quasiment plus d’entretien des immeubles, rupture du stock des matériels nécessaires au travail juridictionnel, vacances de postes de magistrats, fonctionnaires, surveillants de prison) sont autant d’illustrations du manque de moyens dans laquelle la justice est installée depuis trop longtemps.
À chaque occasion qui m’est donnée, j’invite les parlementaires à se rendre dans[...]
L'accès à l'intégralité de ce document est réservé aux abonnés
Testez gratuitement Lextenso !
Vos outils pratiques
