Réserves de propriété en crédit à la consommation : à consommer avec modération

Crédit à la consommation  +
Clauses abusives +

Dans un contrat de crédit, sont considérées comme abusives les clauses qui prévoient la subrogation par acte sous-seing privé du prêteur dans la réserve de propriété du vendeur ; ménagent au prêteur la faculté de renoncer à la réserve de propriété grevant le bien financé afin d’y substituer, à son seul gré, pendant l’exécution du contrat de crédit, un gage portant sur le même bien ; et mettent en jeu la réserve de propriété.

Cass., avis, 28 nov. 2016, n° 16-70009

Le 28 novembre 2016, la Cour de cassation a rendu un avis1 à la demande du tribunal d’instance de Villefranche-sur-Saône portant sur la légalité de certaines formes de sûretés réelles en droit du crédit à la consommation. Dans un contrat de crédit accessoire à la vente d’un véhicule automobile, le tribunal avait identifié trois clauses qui posaient problème : une subrogation par acte sous-seing privé du prêteur dans la réserve de propriété du vendeur ; un cumul de ladite garantie avec un gage sans dépossession ; une valeur du bien repris déterminée par son seul prix de revente. Fallait-il considérer comme abusives ces clauses ? La Cour de cassation répond positivement.

I – Le contexte de l’avis

Qu’il soit permis de commencer ce commentaire en rendant hommage à un « grand juge » qui est à l’origine de l’avis rendu le 28 novembre 2016. Depuis des années, Étienne Rigal[...]

IL VOUS RESTE 94% DE CET ARTICLE À LIRE
L'accès à l'intégralité de ce document est réservé aux abonnés
L'accès à l'intégralité de ce document est réservé aux abonnés
Ce document est accessible avec les packs suivants :
Vous êtes abonné - Identifiez-vous

Testez gratuitement Lextenso !

Je découvre

Vos outils pratiques

  • PDF revue
  • Imprimer
  • Enregistrer