Prisons : la paix provisoire

Le 26 janvier 2018, le principal syndicat des surveillants pénitentiaires, UFAP-UNSa, a signé le protocole d’accord avec la Chancellerie. La grève est terminée, mais la situation dans les établissements demeure sous haute tension.

Les surveillants pénitentiaires sont environ 28 000 et opèrent au quotidien dans des établissements où règne une violence croissante. En 2015, 4 070 agressions de surveillants ont ainsi été dénombrées, dont 215 avec ITT et 7 prises d’otage. En cause ? La surpopulation consécutive au manque de moyens dans la justice qui dépasse les 120 % dans 60 établissements et même les 150 % dans 35 établissements (chiffres au 1er janvier 2018). La situation est explosive comme l'ont prouvé les événements du 11 janvier dernier. Suite à l’agression de trois de leurs collègues par un détenu islamiste à la maison centrale de Vendin-le-Vieil, les syndicats de surveillants ont appelé à un blocage total des structures pénitentiaires à compter du lundi 15 janvier.

L’incident est parti d’un établissement atypique par rapport à ce contexte général. Vendin-Le-Vieil est en effet avec Condé-sur-Sarthe l’un des deux établissements les plus modernes et sécurisés. Ils sont impeccables sur le terrain de l’hygiène et permettent un encellulement individuel. Mais ils accueillent soit des détenus à risque d’évasion élevé, soit des détenus compliqués[...]

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