Motivation de la peine criminelle, en avant toute !

Motivation  +
Décision  +
Cour d'assises +

Conformément au principe d’individualisation des peines, une sanction pénale ne peut être prononcée que si le juge tient compte des circonstances propres à chaque espèce. Cette exigence implique une motivation des décisions de condamnation, pour la culpabilité comme pour la peine.

Cons. const., 2 mars 2018, n° 2017-694 QPC

Une fois de plus, la motivation de la peine est au cœur des questionnements en droit pénal. C’est plus spécifiquement la motivation en cours d’assises qui fait l’objet de l’attention du Conseil constitutionnel dans cette décision n° 2017-694 QPC du 2 mars 2018. En déclarant inconstitutionnel l’alinéa 2 de l’article 365-1 du Code de procédure pénale, les Sages mettent fin à une jurisprudence constante de la Cour de cassation n’imposant pas la motivation par la cour d’assises de la peine prononcée1, voire l’interdisant2.

La question de la motivation de la peine devant les tribunaux correctionnels a récemment connu des bouleversements3 mais les arrêts des cours d’assises en étaient jusque-là exclus. La Cour de cassation a refusé plusieurs fois de transmettre des questions prioritaires de constitutionnalité portant sur la motivation de la peine en matière criminelle, arguant principalement de l’existence d’un vote au sein des cours d’assises4. La Haute juridiction a finalement franchi le Rubicon en transmettant la question prioritaire de constitutionnalité de[...]

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