HIV non révélé : pas de contamination, pas d'infraction

Réticence d'information  +
Séropositivité  +
Relation sexuelle non protégée  +
Absence de Contamination  +
Infraction (non) +

Pour la chambre criminelle de la Cour de cassation, le fait, pour une personne porteuse du VIH, d’obtenir d’une autre une relation sexuelle non protégée après lui avoir dissimulé sa séropositivité, n’est constitutif d’aucune infraction en l’absence de contamination.

Cass. crim., 5 mars 2019, no 18-82704, ECLI:FR:CCASS:2019:CR00126, Mme U I, PB (rejet pourvoi c/ CA Rouen, ch. instr., 24 janv. 2018), M. Soulard, prés. ; SCP Potier de La Varde, Buk-Lament et Robillot, av.

Quelle qualification retenir à l’encontre de la personne qui, se sachant séropositive ou porteuse d’une maladie sexuellement transmissible, cache cette information à son partenaire et obtient de celui-ci un consentement à une relation sexuelle non protégée ? La Cour de cassation a déjà répondu à plusieurs reprises, à propos du VIH, en retenant la qualification d’administration de substances nuisibles de l’article 222-15 du Code pénal lorsque le partenaire, dont le consentement a été surpris, a été contaminé lors de la relation intime1. Par l’arrêt du 5 mars 2019, elle n’en retient aucune s’agissant des situations dans lesquelles le partenaire qui ignorait la maladie n’a pas été contaminé.

Dans cette affaire, une personne porteuse du VIH avait entretenu des relations sexuelles non protégées avec une autre, le tout sans l’avoir préalablement prévenue de sa maladie. À la suite de la[...]

IL VOUS RESTE 91% DE CET ARTICLE À LIRE
L'accès à l'intégralité de ce document est réservé aux abonnés
L'accès à l'intégralité de ce document est réservé aux abonnés
Ce document est accessible avec les packs suivants :
Vous êtes abonné - Identifiez-vous

Testez gratuitement Lextenso !

Je découvre

Vos outils pratiques

  • PDF revue
  • Imprimer
  • Enregistrer