À Paris, l'expulsion d'une avocate d'une salle d'audience met en lumière les tensions entre avocats et magistrats

À la suite des incidents du 16 mai 2019, au cours desquels une avocate a été expulsée d’une salle d’audience à la demande d'une magistrate, la bâtonnière Marie-Aimée Peyron et le président du TGI Jean-Michel Hayat ont décidé de s’attaquer sérieusement au problème de la dégradation des relations entre professionnels de la justice au sein du nouveau tribunal.

« La vie, voyez-vous, ça n’est jamais si bon ni si mauvais qu’on croit » écrit Maupassant à la fin du roman Une vie. Il aura fallu qu’une avocate parisienne, Anna Salabi, soit sortie d’une salle d’audience manu militari par des policiers au tribunal des Batignolles pour qu’éclate au grand jour la tension entre professionnels de justice au sein du nouveau tribunal et qu’il soit décidé de s’atteler sérieusement au problème.

Une banale taxation d’honoraires. Les faits remontent au jeudi 16 mai 2019. Il est 14 heures. Anna Salabi, 10e secrétaire de la Conférence en 2002, attend devant l’une des salles du tribunal d’instance de Paris que son tour arrive. Il y a 35 dossiers, mais elle est la seule avocate. Les autres plaideurs sont essentiellement des huissiers qui viennent faire valider des procédures de saisie. Anna Salabi doit plaider un dossier de saisie-rémunération dans le cadre d’une taxation d’honoraires. On doit à sa cliente avocate 4 000 € d’honoraires impayés depuis 2017. Un cas simple, presque une[...]

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