« On nous demande des réformes que nous avons déjà menées »

Depuis le lancement de la mission réformant la haute fonction publique, le directeur de l'École nationale de la magistrature (ENM), Olivier Leurent, s'était gardé de toute expression publique sur le sujet, privilégiant la concertation. Le contenu du rapport étant désormais connu, le magistrat sort de sa réserve pour déplorer des propositions peu adaptées à l'école.

Gazette du Palais :

Dès les premières fuites il y a 1 an, les pistes avancées par Frédéric Thiriez avaient provoqué une levée de boucliers de la part des organisations syndicales de magistrats et des conférences. Le rapport final confirme-t-il leurs craintes ?

Olivier Leurent :

Avant de rentrer dans le détail des propositions, il faut avoir en tête ce préalable : les constats sur lesquels la mission a fondé ses travaux, qui portent sur le fonctionnement de l'École nationale d'administration (ENA), ne sont pour la plupart pas transposables à l'ENM. Les auditeurs de justice (ADJ) ne sont pas focalisés pendant toute leur scolarité sur leur rang de classement. Il n'existe pas de « botte » dans la magistrature, ni de sortie directe dans les « grands corps », et le classement n'a d'incidence que pour le premier poste ; 3 ans plus tard, on a généralement rejoint la région ou la fonction qu'on souhaitait. L'ENM ne connaît pas non plus de baisse d'attractivité : depuis 10 ans, le nombre de candidats n'a cessé[...]

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