Deux ans après la vague #MeToo, où en est la profession d'avocat ?

Quelles dispositions ont pris les ordres pour poursuivre et sanctionner les comportements sexistes et les violences sexuelles au sein de la profession, et pour quels résultats ? À quelques jours de la journée internationale des droits des femmes, retour sur les initiatives prises à Paris et les décisions disciplinaires prononcées depuis.

La profession d’avocat n’a pas échappé au mouvement #MeToo lancé en octobre 2017 à la suite de l’affaire Weinstein. Créés 1 an plus tôt par deux jeunes avocates parisiennes, les comptes Tumblr et Twitter Payetarobe ont rapidement recueilli un flot de témoignages anonymes faisant état de propos sexistes et de comportements déviants au sein de la profession (Gaz. Pal. 22 nov. 2016, n° 280b0, p. 3). C’est aussi à cette époque que Valence Borgia, ancienne présidente de l’UJA de Paris et cofondatrice de la Fondation des femmes, a publié sur Facebook un post qui a été partagé des milliers de fois : « on parle de ce fameux associé qui “saute sur tout ce qui bouge” […], de cet autre harceleur notoire, de celui qui s’en prend aux stagiaires […], que faisons-nous collectivement pour lutter contre ces comportements ? » s’interrogeait-elle.

Trois décisions et deux procédures en cours. Fin 2019, soit en l’espace d’un peu plus de 2 ans, le conseil de discipline de l’ordre de Paris a prononcé trois décisions disciplinaires sanctionnant des[...]

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