Retraites : « Une réforme qui pénalise à ce point les avocats ne peut être improvisée »

Alors que la ministre de la Justice reproche aux avocats d’afficher une hostilité de principe contre la réforme des retraites (Gaz. Pal. 25 févr. 2020, n° 371z4, p. 13), Joël Grangé revient sur les raisons de la colère de la profession.

Gazette du Palais :

Les avocats protestent depuis 2 mois contre la disparition de leur régime autonome de retraite et leur intégration dans le régime universel prévu par le projet de loi portant réforme des retraites. La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, assure que les avocats ne seront pas perdants. Pourquoi ce discours irrite-t-il plus les avocats qu’il ne les rassure ?

J. Grangé :

Les éléments de langage du gouvernement sont provocateurs. Quand la ministre prétend que les pensions des avocats à faibles revenus vont augmenter dans le régime universel sans préciser que cela implique une hausse des cotisations sans commune mesure, et que le point est indexé sur un revenu moyen d’activité sans que le gouvernement n’ait démontré que le régime serait équilibré, ce n’est pas très correct. La réalité est que passer d’un système de 4 cotisants pour un pensionné à un système de 1,5 cotisant pour 1 pensionné, dans un régime par répartition où la somme des cotisations détermine la somme des pensions ne peut pas être attractif. Le ministre de la Justice pourrait dire expressément : oui, vous avez un problème, nous allons essayer de le[...]

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