Déjudiciarisation du divorce et de la séparation de corps : une réforme inachevée

Divorce  +
Séparation de corps +

La déjudiciarisation du divorce et de la séparation de corps est le fruit de réflexions tendant à réformer la justice. Elle a donc été pensée davantage comme un outil permettant d’atteindre les objectifs d’allégement, de simplification, de modernisation de la justice impartis aux lois du 18 novembre 2016 et du 23 mars 2019 que comme un moyen de réformer le droit de la famille. Cette démarche a conduit le législateur à ne pas tirer toutes les conséquences de la déjudiciarisation qu’il a instituée en ces deux domaines. Il en résulte un sentiment de travail non achevé car, d’une part, sa réforme est incomplète et parce que, d’autre part, elle a été faite a minima.

Depuis quelques années, le législateur ne se contente plus d’interventions circonscrites à un domaine particulier. Il entreprend des réformes de grande envergure balayant plusieurs champs disciplinaires. Les lois du 18 novembre 2016 et du 23 mars 2019 réformant la justice1 illustrent parfaitement cette tendance puisqu’elles ont entraîné des modifications de dispositions relevant de matières très diversifiées et indépendantes les unes des autres. Afin d’atteindre les objectifs de simplification et d’allégement de la justice qui leur avaient été assignés, le législateur a eu recours au procédé de la déjudiciarisation.

C’est ainsi qu’il a, par la loi précitée de 2016, institué un divorce sans juge. En effet, depuis le 1

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