L'assignation en appel, une espèce en voie de disparition

Procédure civile  +
Appel incident +

L’assignation en appel avait connu un net recul, avec la réforme dite Magendie du 9 décembre 2009, l’appelant n’ayant plus l’obligation d’assigner l’intimé défaillant.

L’assignation avait néanmoins survécu en demeurant la règle pour mettre en cause une partie tierce, mais également dans le cadre de tout appel incident dirigé contre une personne non représentée.

Mais l’arrêt du 9 janvier 2020 accentue le recul amorcé en 2009, en revenant sur une jurisprudence ancienne de plusieurs décennies, et en considérant que l’appelant incident est désormais dispensé d’assigner l’intimé défaillant à l’égard duquel est formé un appel incident.

Cass. 2e civ., 9 janv. 2020, n° 18-24606

I – De l’assignation aux fins d’appel incident contre la partie défaillante…

Au visa des articles 681 et 5512 du Code de procédure civile, la Cour de cassation avait considéré de longue date que l’appel incident formé par un intimé contre un autre intimé non comparant doit être formé de la même manière que les demandes incidentes qui en appel, à l’encontre des parties défaillantes, doivent être faites par voie d’assignation3.

Au sens de l’article 68, Il fallait entendre par « partie défaillante » l’intimé qui n’a pas constitué avocat, et par « tiers » tant la personne non partie devant le premier juge4 que la partie non intimée sur l’appel principal5.

Il est[...]

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