Le droit commun de l'acquisition de la propriété et de la parenté
Les modes d’acquisition de la propriété et de la parenté aujourd’hui se rapprochent, préfigurant la confusion des personnes et des choses, mortelle pour l’humanité.
Nous avons écrit que la distinction des personnes et des choses constitue le fondement de la civilisation. Mais nous avons observé que la confusion de ces notions est en cours de réalisation et qu’elle devrait conduire peut-être, à la disparition de l’Humanité précédant l’avènement de la post-humanité (V. Labbée X., « La fin du monde, la fin du droit ou la transition juridique ? », D. 2019, p. 78). La séparation entre les personnes et les choses, habituellement étanche, ne l’est peut-être plus. On voudrait faire entrer dans la catégorie des personnes des êtres habituellement qualifiés de choses (à l’image de l’animal) ou des créations nouvelles (à l’image de la voiture autonome ou du robot (V. Labbée X., « Personnifier la voiture autonome », D. 2020, p. 1719). Par ailleurs, l’apparition de la notion de « personnalité numérique » parfois enfermée dans un corps robotisé ou connecté, accentue la confusion à l’heure où le robot entre sur la scène juridique. L’homo numericus, nécessairement connecté pour exercer ses droits subjectifs, dispose d’une identité et d’un domicile numériques qui stigmatisent sa personnalité numérique. Il utilise sa signature électronique pour passer[...]
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