De l'invocation rigoureuse du préjudice de perte de chances en matière assurantielle

Responsabilité contractuelle  +
Assurances  +
Perte de chance  +
Préjudice  +
Réparation +

La doctrine civiliste dénonce depuis longtemps déjà l’inobservation du cadre de réparation du préjudice de perte de chances fondée sur une méconnaissance de l’exigence d’une implication de la victime dans un processus aléatoire au moment de la survenance du fait générateur. L’arrêt sous commentaire, censurant à juste titre la décision d’une cour d’appel ayant évincé le préjudice de perte de chances alors que pareil processus était caractérisé, rappelle à plus de rigueur les juridictions du fond qui versent parfois dans cet écueil.

Cass. 2e civ., 20 mai 2020, n° 18-25440

Le lecteur s’émouvra peut-être à la découverte d’un nouveau commentaire venant grossir la littérature déjà abondante consacrée à cette figure coutumière des chroniques de jurisprudence qu’est la perte de chances1. Pourquoi ce préjudice, bien implanté dans le paysage juridique français depuis son apparition au cours du XIXe siècle2, est-il encore mis à l’honneur ? Ne devrait-il pas avoir dévoilé toutes ses subtilités et faire l’objet d’une maîtrise, sinon sans faille, du moins satisfaisante par le juriste ? L’arrêt rendu par la deuxième chambre civile de la Cour de cassation le 20 mai 2020 – par lequel elle censure le raisonnement erroné d’une cour d’appel3 et, avant elle, d’un tribunal de grande instance, ayant lourdement méconnu le cadre de réparation du préjudice de perte de chances –[...]

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