Infractions non intentionnelles. Faut-il retoucher la loi Fauchon ?

Droit pénal  +
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L’emblématique loi Fauchon survivra-t-elle à la pandémie de Covid-19 après la tentative des sénateurs d’un nouvel allègement des infractions non intentionnelles lors de la discussion du projet de loi de prorogation de l’état d’urgence sanitaire ? Faut-il remettre en cause son économie générale fondée sur la distinction entre causalité directe et causalité indirecte et son corollaire la hiérarchie des fautes ? Le débat est ouvert.

La pandémie dite de Covid-19 a remis sur le devant de la scène la loi du 10 juillet 2000 tendant à préciser la définition des délits non intentionnels lors de la discussion du projet de loi de prorogation de l’état d’urgence sanitaire. En cause, l’annonce du déconfinement et du retour des enfants à l’école qui a fait craindre aux maires l’éventuelle mise en jeu de leur responsabilité pénale. En réplique, un amendement a été adopté à la hâte par les sénateurs malgré l’avis contraire du gouvernement. Sa présentation sous forme d’un principe d’immunité assorti d’une triade d’exceptions, dans une formulation qui ne brillait pas par sa clarté, dissimulait son véritable objet d’élimination de la faute caractérisée jugée « parfaitement indéfinie » selon les mots du rapporteur.

Abandonnant cet amendement sibyllin, la commission mixte paritaire a choisi d’inclure dans le Code de la santé publique un article L. 3136-21 qui transpose les[...]

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