La lutte contre les violences familiales envers les enfants doit devenir une priorité nationale
Les violences familiales envers les enfants, phénomène massif, éminemment préjudiciable et longtemps occulté, devraient être combattues avec autant de vigueur que les violences faites aux femmes. La mobilisation qui s'est amorcée contre ces violences devrait se décliner au niveau national, départemental et local, en étant promue au rang de Grande cause nationale.
I. État des lieux
Un enfant décède tous les 5 jours à la suite de mauvais traitements infligés par ses parents (IGAS, IGJ, IGAENR, Mission sur les morts violentes d’enfants au sein des familles, « Évaluation du fonctionnement des services sociaux, médicaux, éducatifs et judiciaires concourant à la protection de l’enfance », mai 2018). Ce chiffre est sous-évalué, beaucoup de ces meurtres d'enfant étant non révélés. L'INSERM l'évalue à 2 morts par jour.
La violence à l'encontre des enfants est omniprésente. Ainsi, le numéro 119 Allô Enfance en danger reçoit plus de 1 300 appels par jour. Face à ces chiffres, force est de constater une dissymétrie dans la prise en compte des violences exercées dans le cadre familial.
La lutte contre les violences faites aux femmes a été élevée au rang de Grande cause nationale en 2018-2019. C'est une avancée capitale. Mais pourquoi la maltraitance infantile et les infanticides ne sont-ils pas dénoncés avec autant de vigueur que les violences conjugales ? L'infanticide qui ne se réduit pas au[...]
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