La Cour de cassation persiste et signe : pas d'obligation pour la victime de minimiser son dommage !

La Cour de cassation persiste et signe : pas d’obligation pour la victime de minimiser son dommage. Selon cette cour, le refus par la victime d’un accident de la route de se soumettre à des traitements médicaux, qui ne peuvent être pratiqués sans son consentement, ne peut entraîner la perte ou la diminution de son droit à indemnisation de l’intégralité des préjudices résultant de l’infraction ; ce qui apparaît fortement contestable. La solution dégagée par la Cour de cassation pourrait, à certains égards, être interprétée comme une légitimation de l’aggravation du dommage par la victime.

Cass. crim., 27 sept. 2016, n° 15-83309

1. Petite « mine d’or » juridique, ainsi pourrait-on qualifier l’arrêt rendu par la chambre criminelle de la Cour de cassation, le 27 septembre 2016 et publié au Bulletin1. La chambre criminelle a eu l’occasion de se prononcer sur plusieurs questions tenant à l’indemnisation de préjudices. Ainsi a-t-elle notamment rappelé sa position sur les conditions de la réparation de la perte d’une chance, sur la réparation du préjudice de mort imminente ou sur le point de départ du doublement de l’intérêt légal imposé à l’assureur qui a tardé à présenter son offre d’indemnisation.

2. Bien que cohérente au regard de la position déjà adoptée par la Cour, la motivation de cet arrêt et la position tenue sur chacune de ces questions nous paraît pouvoir être[...]

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