Quelques réflexions sur la relaxe dans le dossier Wildenstein

C’était l’un des dossiers-phares du parquet national financier. Et pour cause, il a pour enjeu 500 millions d’euros. Las ! Dans son jugement rendu le 12 janvier dernier, le tribunal correctionnel de Paris a considéré qu’il ne disposait d’aucun fondement légal pour sanctionner les héritiers Wildenstein accusés de dissimuler la fortune familiale dans des trusts. Accessoirement, cette affaire a été l’occasion d’une démarche inédite du tribunal qui a consacré une page de ses motivations à s’expliquer face au peuple français.

Palais de justice de Paris, jeudi 12 janvier 2017, 9h30 : caméras et journalistes se pressent à l’entrée de la salle des criées où se déroulent traditionnellement les procès médiatiques en raison de la taille adaptée de cette salle à un large public et de nombreux avocats. Tout le monde est venu entendre le tribunal correctionnel prononcer son jugement dans l’affaire Wildenstein. Il est reproché en effet aux héritiers de Daniel Wildenstein, décédé en 2001, et de l’un de ses fils Alec décédé quelques années plus tard, d’avoir volontairement dissimulé une partie de l’actif successoral par le recours à des trusts dans des paradis fiscaux. Les poursuites portent sur les qualifications de fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale. Le montant du redressement – contesté devant le juge civil – totaliserait la somme faramineuse de 500 millions d’euros. Cette affaire est l’un[...]

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