La chocolatière de la reine

Cette chocolatière, accompagnée de  trois bols à thé et leur sous-tasses, et une sous-tasse seule, provenant de la fabrique de Meissen, a été vendue 140 000 ¬, et préemptée par le Château de Versailles.

Christie's

« Le séjour que je fais de temps en temps à Kim-te-tchim (aujourd’hui, nommée Jingdezhen) pour les besoins spirituels de mes néophytes, m’a donné lieu de m’instruire de la manière dont s’y fait cette belle porcelaine qui est si estimée, et qu’on transporte dans toutes les parties du monde », écrivait le père d’Entrecolles, en 1712. Ce jésuite raconta comment s’effectuait la fabrication de cette étrange matière dans « trois mille fourneaux, d’où s’échappent continuellement des tourbillons de flammes et de fumées ». Au plus fort de la grande période de la porcelaine, ces « édifiants » récits firent naître au début du XVIIIe siècle, en Europe, les fabriques de porcelaine. Plus précisément en Saxe, où un certain Johann Friedrich Böttger (1682-1719) découvrit le kaolin, utilisé en Chine pour fabriquer de la porcelaine. Cette argile provenait des mines situées au nord-ouest de la ville de Meissen. Parmi les appellations de la porcelaine de Saxe, celle de Meissen est la plus connue. Ses figures de Meissen sont non moins célèbres. On en oublierait presque les pièces de forme et les services. On les reconnaît grâce à sa marque bleue aux épées croisées.

Ainsi, une chocolatière, trois bols à[...]

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