Le juge et les remèdes à l'inexécution du contrat

Au stade de l’inexécution et des remèdes, un jeu d’équilibre des pouvoirs se met en place entre les parties et le juge. Si les contractants se voient accorder un rôle plus important, le contrat étant plus que jamais la chose des parties, le juge voit en contrepartie ses pouvoirs se densifier et s’intensifier. La politique du législateur est simple : encourager les parties à faire preuve de modération dans l’exercice de leurs libertés et de leurs prérogatives et les inviter à envisager le juge comme un dernier recours, une mesure ultime. À défaut de quoi, elles doivent se soumettre à un juge dont la boîte à outils, notamment composée de nombreux standards juridiques, lui accorde une marge de manœuvre considérable.

Le déplacement temporel de l’intervention du juge. – Lorsque la question des remèdes à l’inexécution du contrat est abordée, le rôle du juge paraît presque naturel. Le jugement s’impose pour effacer de l’ordre juridique l’acte litigieux et tout ou partie de ses effets. Si ce lien naturel entre une intervention préalable du juge et les remèdes à l’inexécution du contrat pouvait caractériser le Code civil de 1804, faisant par exemple de la résolution judiciaire le seul mode d’extinction du contrat en cas d’inexécution, la tendance[...]

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