Un testament nul en la forme doit être refait

Testament conjonctif  +
Nullité  +
Réitération +

À l’exigence d’une expression des dispositions de dernière volonté en la forme testamentaire, il ne peut être suppléé. Aussi bien, l’auteur d’un testament nul en la forme doit, s’il entend que ses volontés soient satisfaites, le refaire dans les termes non seulement d’un testament régulier, mais reprenant en outre expressément les dispositions du testament annulé.

Cass. 1re civ., 31 mars 2016, n° 15-17039

1. La Cour de cassation a ces dernières années parfois fait montre de souplesse dans l’appréciation du formalisme du testament olographe, en particulier dans l’admission de la validité de testaments dépourvus de date1. Mais c’est qu’en pareille hypothèse les intérêts que la forme vise à protéger ne sont pas en cause, dès lors qu’il n’est allégué ni incapacité du testateur ni existence d’un testament révocatoire. Différente est la condition tenant à l’expression des dernières volontés en un testament valable. À ce rite il ne peut être suppléé, ainsi que le rappelle un arrêt rendu par la première chambre civile de la Cour de cassation le 31 mars 2016.

2. Le défunt, qui laissait pour lui succéder un cousin, avait en l’espèce établi plusieurs testaments olographes : en 1996, 1999 et 2001. Le testament de 2001, ayant été rédigé en commun avec sa fille, avait été annulé en première instance comme contrevenant à la prohibition des testaments conjonctifs. Circonstances dans[...]

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