Restitution du dépôt de garantie et application de la loi dans le temps

Dans le prolongement d’un avis rendu en 2015, la Cour de cassation rend un arrêt à propos de l’application dans le temps de la loi ALUR. L’attachement qu’elle y montre aux « effets légaux » du contrat conduit à s’interroger sur l’application immédiate de certaines dispositions de l’ordonnance du 10 février 2016, expressément qualifiées d’« effet légal » dans le rapport fait au président de la République.

Cass. 3e civ., 17 nov. 2016, n° 15-24552

Des questions précises ouvrent parfois sur des horizons plus vastes. L’application dans le temps d’une disposition de la loi ALUR, relative au bail d’habitation, invite ainsi à se pencher sur l’application dans le temps des dispositions que l’ordonnance du 10 février 2016 consacre aux restitutions.

La loi ALUR du 24 mars 2014 a profondément modifié le bail d’habitation. Elle a notamment prévu que le bailleur qui tarde à restituer au locataire le dépôt de garantie versé en début de bail s’expose à lui devoir, pour chaque mois de retard, une majoration égale à 10 % du loyer mensuel (L. n° 89-462, 6 juill. 1989, art. 22, issu de L. n° 2014-366, 24 mars 2014). Cette majoration s’applique-t-elle aux baux conclus avant la loi ALUR, lorsque la date de restitution du dépôt de garantie est cependant postérieure à la date de son entrée en vigueur ? C’est à[...]

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