Crédit-bail et location financière : semblables et pourtant si différents…

Par un important arrêt, la Cour de cassation harmonise les solutions jurisprudentielles retenues en matière de crédit-bail et de location financière, tout en prenant le soin de ne pas confondre les deux techniques de financement. En dépit de sa motivation enrichie censée éclairer la portée du revirement opéré, l’arrêt suscite de nombreuses interrogations.

Cass. ch. mixte, 13 avr. 2018, n° 16-21947

Il était jugé depuis près de 30 ans que la résolution de la vente entraînait nécessairement la résiliation du contrat de crédit-bail, sous réserve de l’application des clauses ayant pour objet de régler les conséquences de cette résiliation1. Cette solution, à laquelle la Cour de cassation était parvenue après de nombreuses hésitations, ménageait les intérêts des différents protagonistes puisqu’elle permettait au crédit-preneur de ne plus payer les loyers pour l’avenir et au banquier de conserver ceux qu’il avait déjà perçus, le tout sous réserve des clauses éventuellement stipulées par les parties. En revanche, pour la location financière, il était plus récemment retenu que les contrats concomitants ou successifs qui s’inscrivent dans une opération incluant une location financière sont interdépendants2, de sorte que sont réputées non écrites les clauses incompatibles avec cette interdépendance et de sorte que l’anéantissement de l’un quelconque d’entre eux entraîne la caducité, par voie de[...]

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