Jeux et paris : la faute de jeu qui fausse le pari

Dans les compétitions servant d’objet à des paris, seul un fait ayant pour objet de porter sciemment atteinte à l’aléa inhérent au pari sportif est de nature à engager la responsabilité d’un joueur et, le cas échéant, de son club, à l’égard d’un parieur.

Tel n’est pas le cas de la transgression d’une règle sportive constituée par l’éventuelle position de hors-jeu d’un footballeur qui marque un but.

Cass. 2e civ., 14 juin 2018, n° 17-20046

Toute réputée lente soit-elle, la justice sait parfois choisir son moment avec opportunité, voire un brin d’humour : c’est le jour même du coup d’envoi de la Coupe du monde de football que la Cour de cassation a rendu et publié sur son site son premier arrêt sur les paris engagés sur ce sport !

Dans une formule à l’évidence mise au point avec soin, la Cour arrête, pour les compétitions servant de support à des paris, les conditions auxquelles un parieur peut poursuivre la responsabilité du compétiteur à la faute duquel il impute un malheureux résultat : au parieur titulaire d’une grille de « loto foot » portant 13 bons résultats sur 14 et qui, dépité que son grand chelem n’eût échoué qu’en raison d’un but de fin de match marqué hors-jeu selon la presse mais validé par l’arbitre, avait assigné le joueur buteur et son club, la Cour de cassation répond que « seul un fait ayant pour objet de porter sciemment atteinte à[...]

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