L'intervention du juge des tutelles n'est pas un antidote à la réintégration à la succession d'un contrat d'assurance-vie

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Primes excessives  +
Récupération +

Les organismes d’aide sociale sont en droit de requérir la réintégration à la succession des primes excessives placées en assurance-vie alors même que la souscription du contrat a été autorisée par le juge des tutelles et l’utilité du placement vérifié ; l’héritier n’est pas en mesure d’invoquer l’article 786, alinéa 2, du Code civil pour échapper à ce recours.

Cass. 1re civ., 7 févr. 2018, n° 17-10818

L’intervention du juge des tutelles au moment de la souscription du contrat d’assurance-vie ne suffit pas à maintenir hors succession le capital placé ; tel pourrait être le premier enseignement de l’arrêt rendu par la Cour de cassation le 7 février 2018 et ayant donné lieu à une large publication.

Les faits à l’origine de cette décision peuvent sembler assez communs à une époque d’allongement de la vie humaine et de dépendance accrue. En 2002, un juge des tutelles avait autorisé le placement sur un contrat d’assurance-vie du produit de la vente d’un immeuble appartenant à un majeur sous tutelle. Au décès de ce dernier, ses héritiers au nombre de quatre ont décidé d’accepter sa succession. C’est alors que la caisse de retraite et de la santé du travail (CARSAT) a entendu obtenir le remboursement des sommes versées de son vivant au de cujus au titre de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA). L’effectivité de cette faculté de récupération, prévue à[...]

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