L'interruption de la prescription en cas d'erreur procédurale

Action en justice. Procédure d'exécutio... Action en justice. Procédure d'exécution. Interruption de la prescription. Interruption non avenue. +

De façon contradictoire, l’interruption de la prescription est soumise à une démarche judiciaire, mais demeure efficace si l’assignation est mal dirigée ou atteinte d’un vice propre. L’idée de faire produire des effets à une démarche avortée va si peu de soi qu’il importe de comprendre ce qui peut expliquer ce sauvetage, prévu par le Code civil depuis 1804. On prend alors conscience qu’il s’agit d’un choix difficile à justifier, ce qui permet de suggérer une clarification d’ensemble.

Cass. 2e civ., 1 mars 2018, n° 16-25746

Le présent arrêt n’est certainement pas de grand principe. Insistant sur des considérations qui tiennent d’abord à la procédure civile, il ne mérite qu’un signalement discret dans ces colonnes. Mais il le mérite tout de même car il permet de s’intéresser avec profit à la délicate question des causes interruptives de la prescription extinctive.

L’interruption de la prescription consiste en une action du créancier ou du débiteur, qui « efface le délai de prescription acquis » (C. civ, art. 2231). Il se trouve ainsi ramené à zéro, de sorte que la prescription recommence à courir pour la totalité de sa durée initiale. Pour être efficace, cette action doit manifester l’existence ou la vigueur du lien d’obligation. Du côté du débiteur, ces actes opèrent reconnaissance de la dette ou du droit (C. civ., art. 2240) : renouvellement du titre, paiement[...]

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