L'étendue des nouveaux pouvoirs unilatéraux du contractant

L’admission de pouvoirs unilatéraux par la réforme du droit des contrats est plus spectaculaire que novatrice. Si le pouvoir de fixation du prix ou encore celui de résoudre unilatéralement le contrat tranchent avec les anciennes dispositions du Code Napoléon, l’un et l’autre étaient d’ores et déjà admis par la jurisprudence. Ces pouvoirs unilatéraux ne sont cependant pas pour autant négligeables : ils modifient en effet le caractère de l’intervention du juge, qui n’est désormais plus ni préventive ni créatrice d’une situation nouvelle…

1. Pouvoirs unilatéraux : une expression neuve. – L’expression de « pouvoirs unilatéraux du contractant » est récente. Elle n’émerge qu’au seuil du XXe siècle, dans un contexte plutôt publiciste. Elle évoque alors une forme de domination d’une partie sur l’autre1, exhalant au civiliste les relents d’une potestativité venimeuse. Nos anciens auteurs étaient plus familiers d’autres notions, telle celle de « faculté »2. Encore cette dernière se concevait-elle mieux en droit des successions3 ou des biens4 que des contrats5, au point que le Code civil ignorait jusqu’il y a peu l’obligation facultative6. Demogue s’essaya cependant à acclimater les facultés au contexte[...]

IL VOUS RESTE 98% DE CET ARTICLE À LIRE
L'accès à l'intégralité de ce document est réservé aux abonnés
L'accès à l'intégralité de ce document est réservé aux abonnés
Ce document est accessible avec les packs suivants :
Vous êtes abonné - Identifiez-vous

Testez gratuitement Lextenso !

Je découvre

Plan

Vos outils pratiques

  • PDF revue
  • Imprimer
  • Enregistrer

Plan