La jouissance des parties communes attachée à la qualité de copropriétaire est distincte de celle résultant du droit de jouissance exclusif attaché à un lot de copropriété

Les ayants cause, acquéreurs d’un lot de copropriété, ne peuvent joindre à leur possession d’un droit de jouissance exclusif sur les parties communes celle de leur auteur pour bénéficier du jeu de la prescription acquisitive de ce droit de jouissance, dans la mesure où la jouissance des parties communes attachée à la qualité de copropriétaire est distincte de celle résultant du droit de jouissance exclusif sur lesdites parties communes.

Cass. 3e civ., 18 janv. 2018, n° 16-16950

L’arrêt de la Cour de cassation du 18 janvier 2018 vient apporter des précisions utiles sur la nature de la jouissance permettant de bénéficier de la prescription acquisitive d’un droit réel de jouissance exclusif sur les parties communes d’un immeuble en copropriété.

En l’espèce, les copropriétaires d’un lot donnant sur des jardins, parties communes d’un immeuble soumis au statut de la copropriété, ainsi que le nu-propriétaire et l’usufruitier d’un autre lot donnant sur les mêmes jardins, ont assigné le syndicat des copropriétaires en revendication de l’acquisition par prescription du droit de jouissance exclusif de la partie de ce jardin attenante à leurs lots de copropriété respectifs. Pour ce faire, les revendiquants de ce droit réel de jouissance exclusif invoquaient une possession utile de 30 ans, joignant à leur possession celle de leurs auteurs, qui leur avaient cédé les lots (dans le cadre d’une donation pour les uns et[...]

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