La résolution exclue des sanctions de l'inexécution du porte-fort : un regrettable faux-pas

Promesse de porte-fort  +
Inexécution  +
Sanctions de l'inexécution  +
Résolution pour inexécution  +
Dommages-intérêts +

La Cour de cassation décide abruptement que la violation d’une promesse de porte-fort ne peut être sanctionnée par la résolution du contrat qui la contient. Cette décision est regrettable en théorie et inopportune en pratique.

Cass. 1re civ., 7 mars 2018, n° 15-21244

Les décisions de la Cour de cassation appelées à faire jurisprudence alors pourtant qu’elles méritent d’être critiquées sans hésitation, sont suffisamment rares pour qu’on ne manque pas d’en rendre compte1. Tel est le cas de l’arrêt rendu par la première chambre civile le 7 mars 2018 qui décide curieusement, mais en une formule de principe, que la violation d’un engagement de porte-fort ne peut pas être sanctionnée par la résolution pour inexécution du contrat qui le contient.

Au cas d’espèce une transaction avait été passée entre une société et son salarié en vertu de laquelle ce dernier avait renoncé définitivement à l’exécution d’un jugement du conseil de prud’hommes lui allouant la somme de 107 321,36 € à titre d’indemnité. En contrepartie de cette renonciation, le salarié avait obtenu, d’une part, le règlement d’une somme forfaitaire de 72 000 € et, d’autre part, un engagement de porte-fort, pris par la société, consistant pour cette dernière à promettre que le groupe de sociétés dans laquelle elle était intégrée « reprenne des relations contractuelles » avec l’ancien salarié en lui[...]

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