L'impulsion de l'Autorité de la concurrence pour protéger l'agriculteur contractant

Depuis la fin des années 2000, l’Autorité de la concurrence présente, dans plusieurs avis, la « contractualisation » comme un moyen de pallier le déséquilibre dont souffrent les agriculteurs dans leurs relations commerciales avec l’industrie alimentaire et la grande distribution, avec pour arrière-plan l’objectif de les dissuader de nouer des ententes « défensives ». Le projet de loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole conforte un mouvement fortement lancé en 2010 dans la loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche.

Aut. conc., avis n° 18-A-04, 3 mai 2018, relatif au secteur agricole

Projet de loi « pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire », adopté par l’Assemblée nationale le 31 mai 2018

Défaillance de la théorie générale du contrat face au pouvoir de marché. – Depuis le début des années 2000, le Conseil de la concurrence s’est intéressé à de nombreux secteurs de l’agriculture et de l’élevage parce que les agriculteurs cédaient à la tentation de nouer des ententes sur le prix de vente1, soit pour contrecarrer un rapport de force très éprouvant avec les industriels de la transformation et la grande distribution, soit parce qu’ils subissaient de graves crises2. L’Autorité a donc mis son expertise d’analyse économique des marchés au service des agriculteurs. Le monde[...]

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