Mésentente entre associés et nomination d'un mandataire judiciaire : un revirement discutable

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A priori loin du droit des biens et du droit des contrats, la question de la nomination d’un mandataire judiciaire en cas de mésentente entre les associés y est en réalité intimement liée. La nomination d’un tel acteur par le juge est normalement subordonnée à la « paralysie » du contrat de société pouvant conduire à sa disparition et concerne la gestion du patrimoine social en lieu et place des organes de la société, même si l’intensité de l’intervention peut varier. C’est la raison pour laquelle l’arrêt rendu le 21 juin 2018 mérite une attention particulière en ce qu’il semble revenir sur les conditions nécessaires pour demander la nomination d’un mandataire judiciaire en cas de mésentente entre les associés.

Cass. 3e civ., 21 juin 2018, n° 17-13212

La société est un contrat1 et donne naissance à un être moral doté en cette qualité d’un patrimoine2. La modification des conditions de nomination d’un mandataire judiciaire, lequel interfère nécessairement avec la relation contractuelle voulue par les associés, suscite donc l’intérêt dans le cadre de cette chronique. Par un arrêt rendu le 21 juin 2018 et promis à une très large diffusion, la troisième chambre civile de la Cour de cassation prend des libertés par rapport aux conditions traditionnelles de nomination d’un mandataire judiciaire en cas de mésentente entre associés. À suivre la haute juridiction, le constat de la mésentente[...]

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