La mise en jeu de la responsabilité civile dans le contexte d'une requalification d'une relation de travail temporaire

La requalification-sanction d’une relation de travail temporaire est souvent l’occasion de rechercher la responsabilité civile de l’une ou l’autre des entreprises impliquées. L’arrêt du 14 février 2018, en fixant les conditions du recours de l’entreprise utilisatrice contre l’entreprise de travail temporaire, illustre ce phénomène et offre l’opportunité d’une systématisation.

Cass. soc., 14 févr. 2018, n° 16-21940

Relativement passé inaperçu1, l’arrêt du 14 février 2018 est loin d’être aussi anodin qu’on peut le penser. La chambre sociale y affirme un principe – immédiatement assorti d’une exception – inédit de non-recours entre entreprise utilisatrice et entreprise de travail temporaire dans le contexte d’une action en requalification d’une relation intérimaire.

En l’espèce, une salariée d’une entreprise de travail temporaire effectue, entre le 1er octobre 2009 et le 11 janvier 2013, vingt contrats de mission pour une entreprise utilisatrice, pour la plupart fondés sur un motif lié à un accroissement temporaire de l’activité. La salariée saisit la juridiction prud’homale d’une demande de requalification des contrats de mission en un contrat de travail à durée indéterminée à l’encontre de l’entreprise utilisatrice. Cette dernière appelle en garantie la société de travail temporaire. La requalification est prononcée et il est fait droit à l’appel en[...]

IL VOUS RESTE 96% DE CET ARTICLE À LIRE
L'accès à l'intégralité de ce document est réservé aux abonnés
L'accès à l'intégralité de ce document est réservé aux abonnés
Ce document est accessible avec les packs suivants :
Vous êtes abonné - Identifiez-vous

Testez gratuitement Lextenso !

Je découvre

Vos outils pratiques

  • PDF revue
  • Imprimer
  • Enregistrer