Paternité tardivement établie : l'héritier omis peut-il remettre en cause le partage ?

Partage successoral  +
Omission d'un héritier  +
Paternité établie après le partage  +
L. 23 juin 2006, art. 47, II  +
C. civ., art. 887-1  +
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C. civ., anc. art. 887 +
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Acte juridique, le partage ne peut cependant être remis en cause que dans des conditions plus étroites voire avec des effets moindres qu’en droit commun afin d’en assurer une certaine stabilité. Dans ces circonstances, qu’en est-il pour l’héritier dont la filiation n’est établie que postérieurement au partage successoral ?

Cass. 1re civ., 11 avr. 2018, n° 17-19313

1. Un enfant voit sa filiation paternelle judiciairement établie en 2005, à la suite d’une action en recherche de paternité intentée par sa mère en 1997, soit postérieurement au partage de la succession de son père intervenu en 1996. L’enfant omis peut-il remettre en cause le partage et faire valoir ses droits dans la succession à laquelle il n’a pu prendre part ?

2. Débouté de ses demandes en appel, le fils – en l’occurrence adultérin a patre – se pourvoit en cassation. Son moyen est articulé en deux branches. À titre principal, il se prévaut de l’article 887-1 du Code civil tel qu’issu de la loi du 23 juin 2006 ; lequel texte permet au cohéritier omis de demander soit l’annulation du partage soit (ce dont il se prévalait apparemment) la reconstitution de sa part sans anéantissement du partage. À titre subsidiaire, il invoque l’application de l’article 887 du Code civil, dans sa version antérieure à la loi de 2006, à l’appui d’une demande en nullité du partage.

Le pourvoi est[...]

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