Regain d'intérêt pour l'abus d'exploitation appliqué à des prix excessifs imposés par des entreprises dominantes

À l’instar de la Cour de justice et de la Commission européenne, l’Autorité de la concurrence manifeste un regain d’intérêt pour l’abus d’exploitation à propos de hausses de prix brutales, durables et significatives supportées par les hôpitaux et cliniques corses dans la gestion des déchets à risque infectieux.

Aut. conc., 20 sept. 2018, no 18-D-17 : décision relative à des pratiques mises en œuvre dans le secteur de l’élimination des déchets d’activité sanitaire à risque infectieux en Corse

La perte d’intérêt pour les abus d’exploitation. Lors de la rédaction du traité de Rome en 1957, les pères fondateurs pensaient l’abus de position dominante comme étant essentiellement un abus d’exploitation. Les exemples donnés dans l’article relatif à la prohibition étaient sans ambiguïté : « a) imposer de façon directe ou indirecte des prix d’achat ou de vente ou d’autres conditions de transaction non équitables ; b) limiter la production, les débouchés ou le développement technique au préjudice des consommateurs ; c) appliquer à l’égard de partenaires commerciaux des conditions inégales à des prestations équivalentes ». Le juge René Joliet, grand spécialiste du droit de la concurrence dans ses premières décennies d’application, cantonnait la prohibition à l’abus d’exploitation1. Or, depuis 1957, l’énoncé de l’actuel article 102[...]

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