Le juge peut-il relever d'office un moyen prescrit ?

Le juge peut-il relever d’office les moyens de droit déjà prescrits au jour où il statue ? Peut-il, par exemple, opposer à un prêteur qui réclame paiement la déchéance de son droit aux intérêts, alors que l’emprunteur, s’il avait agi, aurait vu son action en déchéance rejetée en application des règles de la prescription ? La question se pose avec une acuité particulière en droit de la consommation où le relevé d’office est fréquemment utilisé.

CA, 11 janv. 2018, n° 16/12948

La prescription est loin d’avoir livré tous ses secrets. La présente espèce en témoigne1, posant une question originale : le juge peut-il soulever d’office un moyen prescrit ? La question se pose avec une acuité particulière en droit de la consommation où le relevé d’office joue un rôle majeur. Le juge dispose en effet d’une faculté générale de relever d’office les dispositions du Code de la consommation2 – qui se mue même en devoir pour l’appréciation du caractère abusif d’une[...]

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