Le juge constitutionnel face à la volonté des parties

Si la liberté contractuelle est un principe à valeur constitutionnelle, il est loisible au législateur d’y porter atteinte pour un motif d’intérêt général ou pour mettre en œuvre un autre principe à valeur constitutionnelle. Seules les atteintes disproportionnées à la liberté contractuelle sont déclarées non conformes à la constitution.

1. Sous la forme d’une boutade, on peut dire que le sujet ci-dessus énoncé n’existe pas : en effet, à la différence des juges « ordinaires », le juge constitutionnel français ne peut jamais connaître directement, au titre de ses compétences d’attribution, même par voie d’exception, de la volonté des parties à un contrat, de la validité d’un contrat, qu’il soit de droit privé ou de droit public.

Le vrai sujet serait plutôt « le juge constitutionnel face à la volonté du législateur de limiter la libre volonté des parties à un contrat ».

2. De quoi parle-t-on au demeurant lorsqu’on évoque, en droit, la (libre) volonté des parties (à un contrat) ? On parle de cette idée peu banale en vertu de laquelle deux ou plusieurs personnes peuvent, de leur propre volonté autonome, créer du droit, assimilé au surplus par le Code civil à une « loi », qui pourra, le cas échéant déroger à la loi votée par le[...]

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