Sanction de la rétractation d'une promesse unilatérale de vente : la Cour de cassation persiste et signe

Promesse unilatérale de vente  +
Violation  +
Levée de l'option  +
Sanction  +
Droit transitoire +

Fidèle à la jurisprudence Consorts Cruz, la troisième chambre civile de la Cour de cassation exclut catégoriquement que la violation de la promesse unilatérale de vente avant la levée de l’option puisse donner lieu à la formation forcée du contrat final. Ce qui attire l’attention, ce n’est pas la solution en elle-même, mais le moment auquel elle intervient. L’arrêt exprime le net refus du juge d’appliquer par anticipation la règle nouvelle (C. civ., art. 1124, al. 2) visant à briser sa jurisprudence.

Cass. 3e civ., 6 déc. 2018, n° 17-21170

Le nouvel article 1124, alinéa 2, du Code civil prévoit que la violation d’une promesse unilatérale par le promettant n’empêche pas le bénéficiaire, s’il le demande, d’obtenir du juge qu’il constate la formation du contrat final et ordonne son exécution forcée. L’objectif de ce texte, l’un des plus importants de la réforme issue de l’ordonnance du 10 février 2016, est de briser la jurisprudence calamiteuse inaugurée par la Cour de cassation dans son fameux arrêt Consorts Cruz1.

L’article 9, alinéa 2, de l’ordonnance prévoit que les contrats conclus avant le 1er octobre 2016 « demeurent soumis à la loi ancienne », y compris, ajoute la loi de ratification du 20 avril 2018, « pour leurs effets légaux et pour les dispositions d’ordre public ». La règle est claire, mais le pouvoir normatif de la[...]

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