Information sur les risques et défaut du produit

Le respect du devoir d’information sur les dangers d’un médicament n’exonère pas le producteur de sa responsabilité si le risque encouru excède le bénéfice attendu.

Cass. 1re civ., 26 sept. 2018, n° 17-21271

Le 22 novembre 2007, Sabrina X est décédée à l’âge de 25 ans d’une embolie pulmonaire massive. À la suite d’une expertise diligentée au cours d’une procédure de règlement amiable, la survenue de cette pathologie a été imputée à la prise du contraceptif oral Adepal fabriqué par la société Pzifer (le producteur). À la suite de l’échec de cette procédure, les parents et les frères de Sabrina X ont assigné l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux, des affections iatrogènes et des infections nosocomiales (ONIAM) qui a appelé en intervention forcée le producteur sur le fondement de la responsabilité du fait des produits défectueux.

La cour d’appel de Lyon a mis hors de cause le producteur au motif que le contraceptif ne pouvait être considéré comme défectueux car la notice d’accompagnement comportait une mise en garde contre le risque thromboembolique et l’évolution possible vers une embolie pulmonaire.

Les consorts X se sont alors pourvus en cassation en reprochant à la cour d’appel de n’avoir pas recherché, comme elle y avait été invitée, « si, nonobstant les mentions figurant dans la notice, la gravité du risque thromboembolique encouru et la[...]

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