Clauses abusives et prêt en francs suisses : retour sur la transparence des clauses

Les prêts en francs suisses n’en finissent pas d’enrichir la jurisprudence. C’est ici la question de l’appréciation du caractère abusif de certaines clauses de l’un de ces contrats qui permet à la CJUE de préciser les contours du contrôle des clauses relatives à l’objet du contrat. Elle se montre ainsi particulièrement sévère sur l’appréciation de la clarté d’une clause relative au risque de change. Celle-ci doit permettre à l’emprunteur d’en mesurer la portée concrète, obligeant le prêteur à fournir de nombreuses explications sur le risque encouru.

CJUE, 20 sept. 2018, n° C-51/17

Source intarissable de contentieux interne comme européen1, les prêts en francs suisses auront au moins eu pour mérite d’éclairer certains pans du droit de la consommation – l’arrêt commenté n’y fait pas exception. C’est ainsi un prêt hongrois qui donne l’occasion à la CJUE de se prononcer sur le contrôle des clauses abusives. Pour situer le débat, on rappellera que ces prêts furent commercialisés dans toute l’Europe, au milieu des années 2000, avant d’être très strictement encadrés2. Ils offraient à des emprunteurs immobiliers la mise à disposition de sommes dont le montant était corrélé au cours du franc suisse. Cette corrélation était établie de deux manières selon les formules proposées : soit une indexation du taux d’intérêt ou du capital prêté sur le franc suisse, soit un prêt des sommes[...]

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