Devoir de loyauté du dirigeant envers la société : pas de responsabilité en cas d'autorisation unanime des associés

Le dirigeant est tenu d’un devoir de loyauté lui interdisant d’exercer, directement ou indirectement, une activité concurrente à celle de la société qu’il dirige. Il n’engage néanmoins pas sa responsabilité à l’égard de celle-ci s’il a reçu, pour ce faire, l’autorisation unanime des associés, même si cette décision n’a pas été formalisée dans le cadre d’une assemblée générale.

Si la reconnaissance du devoir de loyauté du dirigeant envers la société est classique, le présent arrêt évoque une limite particulière : l’autorisation donnée au dirigeant par les associés de faire concurrence à la société. La Cour de cassation se montre favorable à une telle limite à la fois dans son principe, en affirmant de manière très générale que « ne donne pas lieu à responsabilité le fait dommageable portant atteinte à un droit ou à un intérêt dont la victime pouvait disposer, si celle-ci y a préalablement consenti », et dans ses modalités, en permettant aux associés de donner leur accord dans des conditions plus souples que celles traditionnellement applicables en droit des sociétés.

Cass. com., 18 mars 2020, n° 18-17010

Par la nature particulière de sa qualité et de ses fonctions, le dirigeant d’une société est tenu envers cette dernière d’un devoir de loyauté. Les contours de ce devoir dégagé par la jurisprudence se sont progressivement éclaircis, mais des zones d’ombre subsistent. Le[...]

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