La persistance du refus de l'intérêt négatif

Prêt d'argent  +
Taux d'intérêt  +
Clause de variation du taux  +
Intérêt négatif +

La Cour de cassation met un terme aux incertitudes nées du jeu des taux d’intérêt devenant négatifs dans le prêt d’argent. Sans s’embarrasser de savoir si l’inversion des taux est ou non conjoncturelle, elle exclut que ce soit le fournisseur des deniers qui paie l’intérêt, à moins que les parties ne se soient situées en dehors du prêt. Toutes les fois qu’elles se placent dans le cadre du contrat de prêt, tel qu’il est réglementé par le Code civil, l’intérêt négatif ne peut produire d’effets. Partant, le versement demeure toujours à la charge de l’emprunteur qui rémunère le crédit accordé ; à son maximum, la variation des taux à la baisse ne peut conduire qu’à un intérêt égal à zéro.

Cass. 1re civ., 25 mars 2020, n° 18-23803

Depuis les premiers arrêts rendus en la matière par les juges du fond, la question des prêts débouchant sur un taux négatif a largement occupé la doctrine, désemparée par l’inversion d’une logique contractuelle bien établie. Au moment où la Cour de cassation prend position sur la question de façon solennelle, on a le sentiment que tout a déjà été dit1.

On connaît la situation de départ, qui est à peu près toujours la même dans ces affaires : des prêts consentis à des particuliers ont été indexés sur des instruments tels que le LIBOR ou l’EUROLIBOR, susceptibles d’évoluer de telle façon que l’intérêt stipulé devienne négatif. Ce qui aboutit à un[...]

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