Lettre recommandée électronique et copie

Par cette décision rendue par la deuxième chambre civile de la Cour de cassation du 25 juin 2020, la haute juridiction valide la résiliation d’un contrat d’assurance par l’assureur pour défaut de payement des primes. Alors que l’assuré conteste la validité de la mise en demeure qui lui aurait été adressée par lettre recommandée électronique, la Cour de cassation se déplace sur le terrain de la copie. Cette décision montre quels rapprochements peuvent s’opérer entre copies, originaux et actes électroniques.

Cass. 2e civ., 25 juin 2020, n° 19-13624

Inlassablement, il revient aux tribunaux français de trancher des litiges qui tournent autour de la valeur, de l’efficacité ou de la force probante des écrits électroniques. L’affirmation de la neutralité numérique choisie par les textes européens1 et reproduite en droit français, dans les articles 1125, 1366 et 1174, alinéa 1er, du Code civil, n’a évidemment pas pu suffire à tarir le contentieux2. La force probante des e-mails, des actes sous seing privé électroniques ou des lettres recommandées électroniques est, en effet, au centre de nombreux litiges contemporains3. C’est précisément une lettre recommandée électronique qui avait été utilisée dans l’affaire qui a donné lieu à l’arrêt rendu par la première chambre civile de la Cour de cassation le 25 juin 2020. La complexité des faits relève davantage du droit des assurances que du[...]

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