Confiscation d'un bien commun à titre de sanction pénale : dévolution à l'État

Bien commun  +
Sanction pénale  +
Confiscation  +
Dévolution à l'État +

Cass. crim., 9 sept. 2020, no 18-84619, ECLI:FR:CCAS:2020:CR01342, FS–PBI (cassation sans renvoi) : Defrénois flash 30 sept. 2020, n° 157v8, p. 10

La confiscation d’un bien commun prononcée en répression d’un abus de confiance commis par un époux emporte sa dévolution pour le tout à l’État, sans que ce bien demeure grevé des droits de l’autre époux, non condamné et de bonne foi.

Toutefois, la confiscation, constituant une pénalité évaluable en argent, peut faire naître un droit à récompense au profit de la communauté lors de la dissolution, déduction faite du profit retiré par elle, en application de l’article 1417 du Code civil.

Telle est la solution retenue par la chambre criminelle de la Cour de cassation, par un arrêt publié du 9 septembre 20201.

Les faits étaient les suivants. Un époux commun en biens (comptable de profession) est condamné pour abus de confiance. Cette confiscation pénale a pour conséquence la confiscation, à titre de produit indirect de l’infraction, de deux biens immobiliers acquis pendant le mariage, donc communs. La bonne foi de l’épouse est certaine ; elle n’est pas impliquée dans les affaires de son mari ; elle n’est pas mise en examen et elle bénéficie d’une décision implicite de non-lieu. Aussi présente-t-elle une requête à la cour d’appel de Rennes lui demandant de rectifier son arrêt antérieur en précisant que la[...]

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