Le mur des cons, un procès pour rien ?

L’affaire du mur des cons a été examinée par la justice du 4 au 7 décembre dernier. Le parquet a requis la relaxe.

Françoise Martres, la cinquantaine, cheveux courts, pantalon, bottines, veste, se tient très droite à la barre. La magistrate, aujourd’hui vice-présidente du TGI de Bordeaux, est poursuivie pour injure publique devant le tribunal correctionnel de Paris : elle était présidente du Syndicat de la magistrature (SM) lorsque le mur des cons a été filmé le 5 avril 2013 par le journaliste Clément Weil-Reynal, puis publié dans les colonnes du site Atlantico le 25 avril suivant. Le fameux mur, installé dans la salle de réunion du local du SM, est en fait un panneau couvert d’une centaine de photos de personnalités politiques, essentiellement de droite, mais aussi de magistrats et de journalistes. Une affichette précise : « Avant d’ajouter un con, vérifiez qu’il n’y est pas déjà », une autre : « Amuse-toi à coller une petite flamme sur le front des cons fascistes ». La flamme en question est le logo du Rassemblement national (ex Front National). Au total, 12 personnes se sont constituées partie civile parmi lesquelles Christian Jacob, Éric Woerth, ou encore Patrick Balkany et Robert Ménard. Quatre autres se sont réveillées sur le tard : Dieudonné (présent le premier jour, en bermuda et gilet jaune), Philippe de Villiers, Nadine Morano et Nicolas Dupont-Aignan.

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